Faut-il fixer le pastel?

À la grande question : faut-il fixer le pastel ? Il existe trois réponses. Réponse 1 : Oui Les grains du pastel peu liés sont un inconvénient pour la solidité et la conservation de l’oeuvre. Le pastel une fois terminé doit être protégé, en particulier des chocs et des frottements préjudiciables qui peuvent faire sauter la poudre de pastel de son support et essuyer la poussière de pastel. Si l’accroche du pastel n’est pas suffisante, par exemple parce que le support est trop lisse, un simple éternuement ou un souffle peut endommager l’oeuvre en enlevant une quantité de poudre de pastel. D’ailleurs, si en travaillant sur votre pastel, il vous arrive d’envoyer dessus un petit postillon, pas de panique, il suffit d’attendre que cela sèche et ensuite de rajouter de la poudre de pastel dessus. Il n’y a pas de fixatif parfait mais le fixatif de Sennelier semble être apprécié par de nombreux pastellistes. Mais une bombe de laque à cheveux peut aussi faire l’affaire. Quel que soit le fixatif que vous utilisez, pensez d’abord à vaporiser à côté de l’oeuvre (et à l’extérieur si possible) surtout si la bombe n’a pas servi depuis un moment pour éviter l’effet paquet, puis vaporisez à au moins 30 cm (pour la même raison) en effectuant un balayage de haut en bas ou un mouvement en huit, pour uniformiser le nuage de fixatif et ne pas trop en mettre au même endroit. Réponse 2 : Non Effet néfaste sur le velouté de la texture, lustre indésirable, altération des couleurs et chute des tonalités. Peut donner un effet figé à l’oeuvre.De plus, la force du pastel résidant dans l’inaltérabilité du pigment, le fixatif de par sa nature chimique va faire évoluer, à la longue, celle du pigment. Enfin, lors de la fixation, des particules de poudre de pastel peuvent se déplacer. Personnellement, j’ai tendance, non plutôt j’ai l’habitude de ne jamais fixer mon pastel, ayant toujours peur de venir le gâcher à la dernière minute et je n’aime pas l’altération des couleurs que cela entraîne. Réponse 3 : Oui et non Une solution pour assurer une accroche des pigments plus solide et ne pas nuire à l’effet peau de pêche du pastel, c’est la fixation intermédiaire. La dernière couche de pastel n’étant pas fixée. La fixation au cours du travail autorise de plus des effets de matière en épaisseur. Edgar Degas travaillait beaucoup par fixations successives de couches, quelquefois en très grand nombre, ce qui lui permettait par exemple d’utiliser le papier calque comme support. À bientôt !

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